Biographie
Pauline Wateau est née à Saigon au Sud Vietnam. Dès son enfance, elle découvre les joies du dessin puis le plaisir de palper la glaise, qu’elle trouve au bord de la rivière de son village.
Elle arrive en France à l’age de 9 ans. Son père la confie à un orphelinat qui la place dans une famille d’accueil, dans la campagne près de Montluçon, chez Léon et Alice.
Elle dessine des visages sans bouche alors Léon lui montre le tracé des lèvres car il a compris que la fillette ne parle pas le français.
En 1960, elle part avec son père, muté en Algérie, puis revient en France en 1963 jusqu’en 1968, d’où ils repartent tous les deux, en voiture, traversent l’Europe, le Moyen Orient, l’Asie jusqu’au Vietnam.
S’ensuivent 10 années de guerre pendant lesquelles Pauline est retenue dans la forêt au Sud Vietnam.
En 1976, elle revient avec son père en France ou ils s’installent à Valence. (Sa mère et sa fratrie sont restées dans la région de Ho Chi Min Ville).
C’est à partir de 1989 qu’elle suit des cours du soir aux Beaux Arts de Valence où elle dessine, apprend dans un atelier la technique du vitrail, des cours de stylisme à Lyon et le modelage à Valence.
En 1994 elle décide d’animer elle-même des cours d’art plastique aux enfants d’une école et enseigne depuis le modelage aux adultes à Valence et à St Donat (26).
Elle participe à de nombreuses expositions :
Elle commence à exposer ses œuvres à Rousillon (38) prix du public, prix du jury à St Romans (26), à Montélimar, prix du public et à Crest, Mirmande, Alès, Uzès, Malaucène, Lyon, en galerie aux Baux de Provence, à Dieulefit, avec une œuvre, une femme grandeur nature » La Mère Terre « , visible à la prestigieuse maison de la terre et obtient encore le 1er prix du public… et dernièrement en décembre 2006, à Artisa-Grenoble, nouveau 1er prix du public.
Elle explique : «Je suis une passionnée j’aime donner la vie à la terre. Je trouve en elle ma pleine expression. Dans l’échange d’énergie, elle me donne sa force, sa résistance sa souplesse et sa sensualité. La forme naît de mes mains, et la beauté finale de l’oeuvre surgit du feu donnant les différentes cuissons dans la technique « raku », d’origine japonaise consistant en l’enfumage de la pièce imprégnée d’oxydes, après une cuisson à très haute température. »
Les sculptures de Pauline Wateau, d’une très belle facture, présentent souvent des femmes rêveuses, d’une grâce absolue, et d’une grande élégance (les cours de stylisme ont laissé leur influence).
On les dit oniriques, mais elles sont aussi d’un réalisme pointu (admirez les détails des visages, des mains, les formes de leurs corps et leurs mouvements).
Elle utilise la technique du raku qui est traditionnellement appliquée à de petites pièces de poterie, et obtient des couleurs et des textures originales, en symbiose totale avec les formes élancées de ses grandes pièces, la définition du raku étant le bonheur dans le hasard, c’est totalement vrai avec les superbes créations de Pauline Wateau.